Au Liban mais aussi en Syrie, au moins neuf personnes ont été tuées et près de 2800 blessées dans des explosions simultanées de bipeurs, utilisés par le Hezbollah pour communiquer

Mardi, 15h30 à Nabatieh (sud-Liban), un fief du Hezbollah. Alors qu’elle vaque chez elle à ses occupations, Hala entend des détonations. Elle pense d’abord à une fusillade. «Il y a d’abord eu un «boum». Puis un deuxième. Puis un troisième.» Des cris de femmes résonnent. Dans la boutique en bas de chez elle, c’est l’incompréhension. Un homme est couché, son sac à dos carbonisé. Il ne comprend pas ce qui lui arrive. «Ma batterie externe a peut-être explosé», bredouille-t-il.

En fait de batterie externe, c’est son bipeur qui a volé en éclats, au même moment que celui de près de 2800 autres Libanais, de l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth et d’un nombre encore indéterminé de Syriens dans une surprenante attaque qui a tué au moins neuf personnes. Une fillette de 10 ans est morte dans l’est du Liban après l’explosion du bipeur de son père, et les fils de deux députés du Hezbollah y ont aussi laissé la vie.

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