La banque privée genevoise doit rendre plus de 12 millions de francs de bénéfice réalisé en gérant 1,7 milliard de dollars d’avoirs non déclarés appartenant à ce client qui avait défrayé la chronique. Mirabaud avait voulu empêcher la Finma de communiquer sur cette sanction

Mirabaud doit rendre 12,7 millions de francs de profits indus et trois de ses employés sont sous enquête de la Finma, a annoncé mardi le surveillant de la finance. La banque privée genevoise n’a pas suffisamment vérifié l’origine des fonds d’un client pesant 1,7 milliard de francs et dont la description anonymisée ressemble beaucoup à celle du défunt milliardaire américain Robert Brockman. Mirabaud s’est opposée depuis plus d’un an à la publication d’un communiqué de presse de la Finma dans cette affaire, saisissant le Tribunal administratif fédéral et le Tribunal fédéral. En vain.

Ce client représentait près de 10% des actifs confiés à Mirabaud à l’époque des faits et lui coûte aujourd’hui plus que le bénéfice net qu’elle a dégagé au premier semestre 2024. Il s’agit, selon la Finma, d’un homme d’affaires aujourd’hui décédé, accusé de soustraction fiscale, et qui avait confié à partir de 2010 jusqu’à 1,7 milliard de dollars à la banque à travers un ensemble de structures complexes.

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