Il avait ordonné la détention pour motifs de sécurité d'Ousman Sonko jusqu'à mi-août. Mais la motivation du jugement prend plus de temps que prévu en raison de la complexité de la procédure

La détention pour motifs de sécurité d'Ousman Sonko est prolongée jusqu'au 14 novembre 2024. Le Tribunal pénal fédéral craint que l'ancien ministre gambien de l'Intérieur ne prenne la fuite après sa condamnation à 20 ans de prison crimes contre l'humanité en première instance au mois de mai.

La motivation du jugement, communiqué en mai dernier, prend plus de temps que prévu en raison de la complexité de la procédure, indique la Cour des affaires pénales mardi. Au départ, le tribunal avait ordonné la détention jusqu'à mi-août.

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Ousman Sonko a été reconnu coupable de crimes contre l'humanité sous la forme d'homicides volontaires multiples, de séquestrations et de tortures. Sa condamnation n'est pas définitive. Outre la peine privative de liberté, l'ancien ministre a été condamné à l'expulsion pour 12 ans. Il se trouve en détention depuis son arrestation en Suisse début 2017. Selon l'acte d'accusation, Ousman Sonko aurait participé, entre 2000 et 2016, à divers crimes contre l'humanité. Durant cette période, il a gravi les échelons du pouvoir jusqu'au portefeuille de ministre de l'Intérieur. Il a été limogé par le président de l'époque, Yahya Jammeh en septembre 2016.
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