Quelque 20 000 spectateurs ont suivi une 48e édition qui a lancé en beauté la saison théâtrale romande. Fragments amoureux d'une quinzaine mouvementée

Pour savoir si un festival est réussi, il faut écouter son cœur. Alors que la 48e édition de La Bâtie à Genève vient de baisser son rideau, on en déroule l’électrocardiogramme. Rien de calme, tout d’agité, comme quand on est saisi par une apparition, possédé par un rythme inouï, perforé par un éclat d’amour. Pendant dix-huit jours, 20 000 spectateurs – chiffre officiel pour 50 événements – ont connu cette arythmie heureuse la plupart du temps. Il y eut des chute de tension, bien sûr, des créations oiseuses ou m’as-tu-vu, mais tellement de transports.

La musique de cette ferveur? C’est celle par exemple de ce public subjugué par les danseurs et danseuses de la chorégraphe sud-africaine Mamela Nyamza qui proposait Hatched Ensemble au Théâtre Am Stram Gram. Dans la salle, aux saluts, des ensorcelés sifflent comme des oiseaux, comme pour prolonger la griserie offerte par la chanteuse d’opéra Lito Nqai et le musicien Azah.

Voir plus