Le musicien et producteur américano-suisse est décédé dimanche. On lui doit, entre autres choses, d’avoir ciselé l’esthétique des Young Gods

En 2021, sa santé avait empêché Roli Mosimann de recevoir en mains propres le Prix suisse de musique qui lui avait été décerné par l’Office fédéral de la culture. Artisan et producteur de légende au rayon des musiques aventureuses, il est mort dimanche matin, en Pologne, à l’âge de 68 ans, des suites d’un cancer du poumon.

Légendaire? Pour le moins. Retournez les premiers disques des Young Gods, vous y trouverez le nom de Mosimann accolé à la fonction d’accoucheur. Franz Treichler,ici même en 2022, expliquait l’alchimie qui liait le trio de rock rénové à leur sorcier thurgovien: «Ce que j’attends d’un producteur, c’est qu’il comprenne l’essence du groupe et qu’il arrive à la magnifier.» Mission indéniablement remplie, comme celles que Roli Mosimann accepta pour d’autres groupes, et pas des moindres: New Order, Faith No More, Skinny Puppy, ou encore Celtic Frost, les maîtres suisses du metal fuligineux (c’est d’ailleurs leur patron, Tom Gabriel Fischer, qui eut la tâche de lire les mots de remerciement que Mosimann avait tenu à écrire au moment de sa distinction, en 2021).

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