L’Assemblée générale de l’ONU se prononce mardi sur une résolution de l’Etat de Palestine. Le texte qui porte sur le respect du droit international humanitaire dans les territoires occupés par Israël invite la Suisse à convoquer une conférence internationale en tant qu’Etat dépositaire

Alors que les violences restent à leur comble à Gaza, la Suisse va-t-elle convoquer une conférence internationale pour évoquer le respect du droit? La question est à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU. Et c’est ce que demande un projet de résolution de l’Autorité palestinienne sur lequel devraient se prononcer les Etats membres ce mardi 17 septembre à New York. En Suisse aussi des voix s’élèvent, à l’image de l’ancien conseiller fédéral Joseph Deiss qui, dans un récent entretien au Temps, estimait que Berne devrait prendre l’initiative. «Au vu des accusations de deux poids deux mesures dans l’application du droit international humanitaire (DIH), je pense qu’il est nécessaire d’organiser une telle conférence», renchérit le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga.

En tant que dépositaire des Conventions de Genève, la Suisse peut convoquer une Conférence des hautes parties contractantes à la demande de l’Assemblée générale de l’ONU. Face au blocage des Etats-Unis au Conseil de sécurité, principal soutien d’Israël, le Conseil des droits de l’homme avait adopté en avril dernier à Genève une résolution invitant l’Assemblée générale à recommander à la Suisse d’agir. Les membres de l’ONU pourront finalement le faire à New York en se prononçant sur un texte soumis par l’Etat de Palestine dans le cadre d’une session spéciale d’urgence sur les «territoires occupés» par Israël. La résolution porte sur un avis de la Cour internationale de justice (CIJ). En vue de faire respecter le droit – c’est le point 12 – l’Autorité palestinienne «invite» le gouvernement suisse «à entreprendre les préparatifs nécessaires pour organiser d’urgence une conférence».

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