Trois prévenus comparaissent en jugement pour avoir participé à une bagarre qui s’est terminée par la mort d’un jeune homme. Le protagoniste principal reconnaît être l’auteur du coup de couteau. Il s’était déjà illustré dans la terrible agression de Saint-Jean et risque gros

C’est une affaire emblématique de la violence des très jeunes et de son potentiel dévastateur. Un crime sanglant, commis dans le cadre glauque d’un parking des Charmilles le 19 janvier 2019, et qui contient tous les ingrédients alimentant régulièrement le débat public: l’effet de bande, la provocation gratuite, la bagarre qui dégénère, l’alcool, le maudit couteau à cran d’arrêt et, pour couronner le tout, la récidive. Jugés depuis lundi à Genève, en présence d’une famille endeuillée, les trois garçons impliqués ne font plus trop les malins. «Je suis vraiment désolé, ce que j’ai fait est horrible. J’imagine la détresse des parents, j’ai mal pour eux et j'aimerais leur demander pardon», dit Goran*, lui qui a admis avoir tué cette nuit-là, mais qui assure ne se souvenir de rien.

Même son avocat, Me Robert Assaël, le souligne d’emblée: «C’est lourd et les enjeux sont énormes». Goran, accusé d’assassinat et de tentative d’assassinat, est aussi le plus jeune du trio. Du haut de ses 23 ans, il en avait 18 au moment des faits, il compte déjà un autre antécédent gravissime à son casier fourni de mineur. Il a été condamné à 38 mois de prison pour avoir participé à l’équipée sauvage de Saint-Jean qui laissera de terribles séquelles aux deux personnes prises pour cibles par cette bande furieuse.

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