CHRONIQUE. L'élection présidentielle du 5 novembre est le facteur principal qui influera dans les prochains mois sur la guerre en Ukraine. Notre chroniqueur François Nordmann explore les pistes possibles si les Etats-Unis se désengagent – plus de pression pour des négociations?

L’élection présidentielle américaine du 5 novembre prochain déterminera dans une large mesure le sort de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. Or la position des deux candidats en lice est loin d’être claire. Tandis que M. Trump se fait fort de régler le problème en vingt-quatre heures, son éventuel vice-président, M. JD Vance a fait état d’un plan. M. Trump convoquerait les Russes, les Ukrainiens et les Européens pour leur proposer un cessez-le-feu sur la ligne de démarcation (déjà fortifiée) qui sépare les combattants; l’Ukraine préserverait ainsi son indépendance et sa souveraineté sur 80% de son territoire mais deviendrait un pays neutre, sans espoir de rejoindre l’OTAN ni les autres groupements d’Etats européens.

Mme Harris est fermement proukrainienne. Elle laisse entendre qu’elle continuera à suivre la politique prudente du président Biden: aide militaire et économique à l’Ukraine, avec des restrictions sur l’emploi des armes à longue portée pour ne pas risquer une escalade directe avec la Russie. Celles-ci pourraient être partiellement levées dans l’intervalle pour tenir compte des fournitures de missiles de l’Iran à la Russie.

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