Comment faire en sorte que des histoires s’arrangent à partir d’un apparent désordre? Trois exemples

Il est des auteurs dont on prend tout, les bras largement ouverts. D’Emile Bravo, cela faisait des années qu’on espérait le retour des sept ours nains ou des épatantes aventures de Jules. Quand on lui posait la question, il répondait qu’il n’y avait de place que pour Spirou (L’espoir malgré tout) auquel il a consacré une dizaine d’années. Ses ours nains de retour, on constate qu’ils n’ont pas perdu un poil en vingt ans. Ils ont toujours la capacité de nous entraîner dans des aventures où ils se retrouvent bien malgré eux – ils sont très naïfs – au cœur de contes détournés qui se mêlent les uns aux autres, semant la pagaille chez leurs protagonistes. On rit beaucoup, mais pas seulement. En filigrane sont abordées les questions de la propriété et de la filiation. Car oui, même les ours – en peluche ou personnages de BD – peuvent un jour se demander s’ils ont des parents. Leur réponse sera que ce qui compte, c’est qu’ils soient tous frères.

Emile Bravo, «Les 7 Ours Nains contre le gros méchant loup». Bande dessinée, Seuil Jeunesse. Dès 6 ans.
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