Au festival La Bâtie, l’artiste hongrois et sa troupe ont offert mercredi et jeudi un spectacle qui déploie le cauchemar de la Shoah à travers trois générations. Sans être tout à fait réussi, «Parallax» sème le trouble

Une partouze à la Comédie de Genève. Purement masculine. C’est ce à quoi le public du festival La Bâtie a eu droit mercredi et jeudi. Jonas, 19 ans, invite quatre gaillards pressés de s’appareiller. Ils tombent la chemise et le pantalon et les voilà en tenue d’Apollon. Jonas leur tourne la tête. Ils ont du métier, du savoir-faire et des idées. On parle des comédiens, bien sûr, excellents dans ce ballet charnel. Une sodomie ici, une fellation là: tout est cru, tout est joué, bien sûr. Le drame – parce qu’il y a un drame – c’est ce que ces galipettes sous acide ont lieu dans la cuisine de la grand-mère de Jonas, Hongroise de confession juive qui vient de mourir.

Erik Major (de dos) joue Jonas, petit-fils d’une Hongroise juive née à Auschwitz qui organise une partouze dans la cuisine de sa grand-mère morte.
Erik Major (de dos) joue Jonas, petit-fils d’une Hongroise juive née à Auschwitz qui organise une partouze dans la cuisine de sa grand-mère morte.

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