Reconnu coupable d’une longue liste d’infractions, le prévenu, qui plaidait son acquittement, écope d’une peine privative de liberté de 10 ans. La parole des trois parties plaignantes a été jugée bien plus crédible

Le verdict est accablant et la peine prononcée ce vendredi par le Tribunal correctionnel dépasse celle qui avait été requise par le Ministère public. Steve, de son prénom fictif, est condamné à 10 ans de prison pour une longue série d’infractions sexuelles commises avec violence et parfois cruauté. Selon les juges, ce trentenaire, adepte de musculation, a agi pour assouvir ses pulsions. «Ses victimes étaient des jouets au service de ses envies érotiques brutales», relève la décision. Tout en soulignant que l’intéressé ciblait spécifiquement des travailleuses du sexe, vulnérables en raison de leur statut précaire, pensant ainsi s’en sortir plus facilement tout en les traitant d’hystériques et de profiteuses.

Les dénégations du prévenu, qui contestait tout et plaidait son acquittement, n’ont en rien convaincu le tribunal. «Il se pose en victime alors qu’elles sont ressorties brisées de leur unique rencontre et lui indemne à chaque fois.» Dans ce dossier, relève la décision, «ce n’est pas parole contre parole, mais trois paroles contre une» et «la plainte des unes augmente significativement la crédibilité des autres». Ce d’autant plus que les jeunes femmes, qui ne se connaissaient pas et ne se sont jamais rencontrées avant l’audience de jugement, ont toutes décrit un mode opératoire similaire.

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