Le Conseil national veut couper les vivres à l’agence d’aide aux réfugiés palestiniens et la remplacer par d’autres organisations. Impossible aujourd’hui, répondent à la fois l’ONU et Ignazio Cassis. Il faudrait pour cela un vote de l’Assemblée générale de l’ONU

Les parlementaires ont engagé un bras de fer avec le Conseil fédéral et l’ONU en adoptant, lundi, trois motions appelant à stopper «immédiatement» le financement de l’UNRWA et à lui trouver une alternative. Selon la majorité bourgeoise emmenée par l’UDC, il serait possible de remplacer l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens – accusée de «terrorisme» et d’«antisémitisme» – par d’autres organisations. Sont évoqués l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ou le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Seul problème, ces derniers affirment le contraire. C’est ce que dit aussi le Département fédéral des Affaires étrangères.

Le HCR et l’UNRWA ont reçu deux mandats «complémentaires» mais «distincts» de l’Assemblée générale de l’ONU. A moins d’une nouvelle décision, on ne peut pas remplacer l’une par l’autre, rappelle Anja Klug, la représentante du HCR en Suisse. Or, une majorité de membres – à l’exception notoire d’Israël – veut le maintien de ces deux entités. «Comme nous avons déjà mis en garde, avec d’autres agences de l’ONU, toute décision de retrait de fonds à l’UNRWA aura des conséquences catastrophiques pour les habitants de Gaza, explique Anja Klug. Nous demandons que cette décision soit reconsidérée.»

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