Les étudiants étrangers devront payer trois fois plus pour étudier à l’EPFL ou à l’EPFZ, tranche le Conseil des Etats, après le National. Par ailleurs, un rapport d’experts propose des hausses généralisées dans les hautes écoles

Sept cent trente francs par semestre. C’est le montant dont doivent s’acquitter à l’heure actuelle les étudiants étrangers inscrits dans les écoles polytechniques fédérales (EPF), le même que les étudiants suisses. Mais plus pour longtemps. Contre l’avis du Conseil fédéral, le Conseil des Etats a suivi ce jeudi le National et choisi de fixer un nouveau seuil: ces émoluments devront à l’avenir être au moins trois fois plus élevés que ceux des étudiants suisses, et devraient ainsi atteindre 4380 francs pour une année.

La question des frais de scolarité a émergé au sein d’un débat plus large, sur le cadre financier 2025-2028 pour la formation, la recherche et l’innovation (dit «message FRI»). Ces domaines ne sont pas épargnés par le frein à l’endettement. Le Conseil fédéral avait initialement prévu de leur allouer 29,7 milliards de francs sur quatre ans (contre 28,1 pour la période 2021-2024), avant de revoir sa copie et de raboter cette enveloppe de 500 millions de francs, au grand dam des acteurs du secteur qui trouvaient déjà chiche la première mouture. Dans ce cadre, le Conseil fédéral veut réduire la contribution aux EPF de 100 millions de francs en 2025 – un point âprement débattu, que les Chambres n’ont pas encore tranché.