La perspective d’une baisse très marquée des taux américains la semaine prochaine s’est éloignée après la publication mercredi d’une inflation «core» (hors énergie et alimentation) en hausse de 0,3% en août par rapport à juillet

En apparence, les chiffres sur l’inflation américaine publiés ce mercredi devraient avoir envoyé un message positif pour les marchés. En hausse de 0,2% entre juillet et août, les prix à la consommation affichent une progression de 2,5% sur un an, confirmant la tendance au ralentissement de la hausse des prix enregistré durant les quatre mois précédents. Selon cette logique, l’inflation s’apaisant et s’approchant de l’objectif de 2% de la Réserve fédérale américaine (Fed), celle-ci aurait pu abaisser ses taux de 50 points de base lors de sa réunion prévue la semaine prochaine, à partir de leur niveau actuel de 5,25 à 5,5%. Une telle mesure serait favorable pour l’économie et donc pour les marchés. Mais une autre donnée a surtout retenu l’attention des observateurs mercredi: l’inflation sous-jacente, qui dessine une autre image.

L’indice des prix à la consommation dit «core» en jargon financier – qui exclut la nourriture et l’énergie – a progressé de 0,3% entre juillet et août, et de 3,22% sur un an. Surtout, cette inflation sous-jacente, moins volatile que l’indice des prix général, a accéléré à 2,1% sur les trois derniers mois en rythme annualisé, contre 1,6% entre mai et juillet. Le coût du logement et les billets d’avion (+3,9% en août) ont tiré l’indice vers le haut. Difficile dans ces conditions de procéder à une baisse des taux américains «géante» de 50 points de base la semaine prochaine, car elle risquerait d’alimenter la surchauffe des prix.

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