Film inédit majeur du cinéma japonais, ce nouveau long métrage exhumé de Shinji Sômai est un concentré de mal-être saisi avec une rare vérité. Un grand film sur la jeunesse, beau et mystérieux

Il y a quatre mois sortait en salle l’une des plus belles surprises de l’année, Déménagement de Shinji Sômai, merveille de film d’enfance dont le seul «défaut» était de dater de… 1993. Un millier de spectateurs plus tard, le même distributeur remet ça avec Typhoon Club (1985), autre réputé chef-d’œuvre du même auteur à avoir bénéficié d’une restauration digitale 4K. Et force est de reconnaître que les Japonais avaient raison: même ignoré en son temps par l’Occident, l’infortuné Sômai (1948-2001) était bien un immense cinéaste. Pour preuve, ce teen movie qui a plus d’un point commun avec le fameux Breakfast Club de John Hughes (1985 aussi) mais qui, lui, n’a pas pris une ride.

Typhoon Club se concentre sur un groupe d’élèves d’un lycée en lisière de Tokyo, quelques jours avant et pendant le passage d’un typhon. Plutôt que de suivre un fil narratif clair, on y assiste à des tranches de vie qui finiront par s’agréger durant la journée et la nuit fatidiques: un samedi durant lequel six d’entre eux se retrouvent enfermés dans l’école, trop vite abandonnés par leur professeur, tandis qu’une copine qui avait séché passe sa première journée seule à Tokyo.

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