La comédienne franco-suisse passe pour la première fois derrière la caméra pour raconter l’histoire d’un chien condamné à l’euthanasie mais qui va avoir droit à un procès en bonne et due forme

Comme l’impression d’être rentrée par la fenêtre. Lorsqu’elle a appris qu’elle allait présenter son premier film en tant que réalisatrice – Le Procès du chien – dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes, consacrée en marge de la compétition officielle au jeune cinéma et à ses expressions les plus libres, Lætitia Dosch fut la première surprise. «Je l’ai vraiment écrit pour que ce soit une comédie populaire, avec des blagues parfois un peu poussées, et ça ne me serait jamais venu à l’idée qu’il aille à Cannes», en soulignant son stress au moment de la première officielle. «J’étais flattée, parce que c’est vrai que le film touche à des questions importantes, comme le statut de l’animal et la place des femmes, mais j’avais la trouille en me disant que les vrais cinéphiles allaient penser qu’on les prend pour des débiles.»

Le Procès du chien sera au final chaleureusement accueilli, à la faveur d’une gestion parfaite du rythme et d’une histoire s’aventurant avec talent sur le terrain burlesque malgré ces questions très sérieuses posées en sous-texte sur notre rapport aux autres, à la domination et à notre place dans l’environnement tant social que naturel. La manière qu’a Lætitia Dosch de rendre captivant le procès d’un chien accusé de morsures, et défendu par une avocate des causes perdues qu’elle interprète elle-même au sein d’un casting au diapason dominé par François Damiens et Jean-Pascal Zadi, est admirable. Et n’oublions pas le chien Kodi, vedette du film, acteur à part entière lauréat à Cannes de la Palme Dog!

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